Le Cercle d’action pour le développement économique et social du Burkina Faso (CADES-BF) et le Centre africain de droit d’administration (CADA), ont organisé le jeudi 25 mai 2023, à Bobo-Dioulasso, une conférence publique. Cette conférence avait pour thème général » L’engagement du peuple burkinabè face à l’impérialisme et aux nouvelles formes de colonisation « .La conférence publique a eu lieu dans l’Amphithéâtre Robert Guiguemdé de L’INSSA
Sosthène SOMBIE
Étudiants, enseignants, autorités administratives, tous étaient réunis dans la soirée du jeudi 25 mai 2023 pour discuter autour du thème « L’engagement du peuple burkinabè face à l’impérialisme et aux nouvelles formes de colonisation « .
Ph des participants à la conférence publique.
A l’entame de la conférence, le représentant de la structure organisatrice CADES-BF, Belem Ibrahim, a souligné que cette séance visait principalement à outiller la jeunesse sur sa partition à la lutte contre l’impérialisme et les nouvelles formes de colonisation. Pendant plus de deux heures, le Docteur en histoire, Missa Milogo et l’expert en communication, Pascal Somé, ont tenu en haleine le public majoritairement jeune. Dans son allocution, Dr Missa Milogo a rappelé à la jeunesse qu’était une question personnelle, une question de volonté que chaque personne doit développer. Selon l’enseignant-chercheur en histoire, pour qu’un peuple soit réellement engagé, il faut d’abord qu’il ait des figures de fierté sur lesquelles s’inspirer.
Ph du représentant de CADES-BF, Belem Ibrahim
Des figures de résistance
Selon lui, ces personnalités qui ne sont pas forcément du monde contemporain, sont celles qui ont opposé avec bravoure une résistance contre la pénétration coloniale. A ce titre, il prend comme exemple, Naaba Wobgo, Maurice Yaméogo, Thomas Sankara et même le Capitaine Ibrahim Traoré. » Ces actes peuvent constituer une fierté et une motivation pour vous. Quand on prend la résistance coloniale, il y a des burkinabè qui ont résisté farouchement à cette pénétration. Je vois par exemple Naaba Wobgo qui est aujourd’hui une fierté et un repère pour des peuples « , indique le conférencier tout en ajoutant que quoiqu’on dise, le Capitaine Ibrahim Traoré vient de s’inscrire dans cette grande liste des figures de fierté au Burkina Faso. Dans sa communication, Pascal Somé, lui, s’est penché sur le mode de vie même des burkinabè. » Avant, quand dans un village, une personne portait des dreadlocks, c’est qu’il était possédé par des génies. Si ces dreadlocks comprenaient 3 coris, c’est qu’il avait trois génies. Tout cela à changer aujourd’hui.
Le retour au traditionalisme
C’est devenu aujourd’hui un mode de vie sans raison. En quelques sortes, le blanc nous a transposé sa conception administrative et nous sommes organisés tout comme eux ils le sont « , affirme M. Somé. Selon lui, la domination culturelle est celle qui a le plus marché en Afrique. » Aujourd’hui ils sont combien de burkinabè qui sont fiers de leurs noms botaniques ? Nous sommes plus proche d’adorer des noms occidentaux « , questionne le conférencier. Selon lui, toutes ces actions amènent à se questionner si vraiment le peuple africain en général et burkinabé en particulier, sera un jour à mesure de se libérer de l’impérialisme et du néo-colonialisme. « La CEDEAO n’est qu’une raisonnante de la France. Les moyens qu’ils ont utilisés sont les moyens culturels, économiques et politiques « , insiste le communicateur. Selon M. Somé pour que l’Afrique soit elle-même, il la faut retourner au traditionalisme. A l’issue de la conférence, le représentant du CADES-BF a marqué toute sa satisfaction. » La mobilisation nous a surpris positivement. Cela démontre de l’intérêt qu’accorde la jeunesse au sujet « , indique M. Belem.
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