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Bobo-Dioulasso: Le Festival International des Radio d’Afrique Francophones claque ses portes.

  Avec l’avènement des coups d’Etat militaires en Afrique francophone ces dernières années, le travail des journalistes devient de plus en plus difficile. Les entraves à la liberté de presse planent sur les têtes des radios. Quand elles ne sont pas enjointes de fermer par les autorités militaires, elles sont menacées par les activistes à la solde du pouvoir qui les jettent en pâture. La 4e édition du FIRAF pose le débat.

Judicael S;SOMBIE 

« En ces moments de transition et de changement institutionnel, que peut et doit faire la radio ? Que ne doit-elle pas faire ? » s’interroge le commissaire général du FIRAF Abdoulaye OUATTARA au cours de la conférence presse sur la 4e édition du Festival International des Radios de l’Afrique Francophone qui se tient du 10 au 12 février 2023 à Bobo Dioulasso. Pour cette édition, actualité politique oblige, les réflexions se focalisent sur « radio et transition : quelle contribution ? Après les séries de coups d’Etat qui ont renversé les pouvoirs issus d’élection, comment les journalistes travaillent au sein des radios en ces moments ? qu’est-ce qui leur est permis et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Ce sont autant de questions qui vont être discutées dans des panels et conférences. Depuis deux ans, l’Association Reporters solidaires, partenaire traditionnel du festival encadre les étudiants du Master 2 en Techniques des Métiers de l’Information qui réalisent le journal Firaf Info. « Le thème paraît osé mais il est nécessaire que la radio apporte sa contribution au débat et à l’éveil des consciences » selon le commissaire général du FIRAF. Faisant référence à des propos tenus par le premier ministre burkinabè qui demande que les plateaux télé soient « recadrés », et mettant en garde les journalistes contre les dérives de la radio des mille collines qui a encouragé le génocide rwandais, KANI Mountamou, président de l’Union des Journalistes-Communicateurs et correspondants de presse des Hauts Bassins (UJCCRP), partenaire du FIRAF, estime que « ce qui est dit aujourd’hui pour les plateaux télé vaut aussi pour la radio ». C’est pourquoi selon lui, le choix du thème est courageux et est à saluer.

Ph de KANI MOUTAMOU

Des masters-class sont organisés en marge du festival par le Réseau d’Initiatives des Journalistes (RIJ), association partenaire du FIRAF,pour les étudiants en communication de l’Université Nazi Boni. Malgré les contraintes du moment, la4eédition connait la participation des pays voisins du Burkina Faso en l’occurrence le Niger, le Mali, le Bénin et la Côte d’Ivoire. Le ministre de la communication, des arts et de la culture, patron de l’édition est attendu au festival. A l’issue de la 4e édition, un travail va se faire pour la mise sur pied d’une association qui va désormais s’occuper de l’organisation du FIRAF et penser à sa pérennisation.

Ph de Abdoulaye  OUATTARA Commissaire du FIRAF

Présente à la conférence de presse, Reporters solidaires a dit sa joie de pouvoir y prendre part en plus du soutien apporté à l’organisation. L’association défend depuis sa naissance les intérêts des journalistes et s’investit pour la formation de ces derniers, surtout en Guinée, au Mali et bien évidemment au Burkina Faso.

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