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A DIARRABA/CASCADES : la Culture maraîchère se porte à merveille

Sur le tronçon Banfora-Niangoloko, Diarabakoko, localité située à 25 km de Banfora, les cultures maraîchères ne sont pas mises en marge par les populations. C’est ainsi que notre reporter a suivi avec engouement les champs maraîchers. Le voici sur les berges du fleuve Comoé, le 25 Novembre 2023, avec les maraîchers.

Commentaire de Adama TRAORE

Parmi ce nouvel exploitant maraîcher, Tahirou SOMBIE, originaire de Diarabakoko. Sur sa parcelle nouvellement préparée, il a semé du piment. « Le piment rapporte beaucoup mais seulement c’est très fatigant. Il faut être courageux sinon tu n’engrangeras rien comme bénéfices », avertira-t-il d’entrée de jeux.   En effet, pour irriguer sa parcelle cela n’a pas été simple. Le producteur SOMBIE  a dû beaucoup investi pour y arriver car il y a assez de difficultés dans cette entreprise maraîchère à gauche du pont Comoé. « Depuis très loin, j’ai placé mes tuyaux pour drainer l’eau jusqu’ici.  Certains me décourageaient que la distance était trop longue pour irriguer ma parcelle. Mais quand tu vois que tu peux t’en sortir dans une entreprise, il ne faut pas considérer la distance. Si tu dépenses s’il plaît à Dieu tu auras pour toi », relate SOMBIE a qui dit tirer l’eau à plus de 500 mètres. « La distance doit valoir un kilomètre. J’ai installé environ 25 tuyaux plus des raccords puisse que, sous le pont, on ne peut pas utiliser des tuyaux mais des raccords. J’ai creusé un canal pour enterrer ces tuyaux à cause des bœufs qui peuvent les endommager. Ce qui engendrera d’autres dépenses », a poursuivi le maraîcher.

C’est dire que le problème d’eau pour l’irrigation des parcelles se pose avec acuité à Diarabakoko pour certains maraîchers. « Nous sommes nombreux chacun avec sa parcelle », précisera-t-il. Beaucoup sont à leur première expérience en ces lieux à l’exception de deux exploitants selon notre interlocuteur. A notre passage, certains étaient en train de labourer à nouveau leurs parcelles. Des producteurs qui doivent hâter le pas, car à un moment donné, lorsque la saison hivernale s’installera, la zone est quasiment sous les eaux du fleuve avec la crue. Ces exploitants en sont du reste conscients et comptent réaliser plusieurs récoltes avant le mois d’Aout, période de la crue disent-ils.

Outre la distance pour le drainage de l’eau sur les parcelles, le problème d’engrais est énuméré en premier lieu par SOMBIE qui évoque ensuite le traitement des plants. « Tant que tu ne fais pas le traitement du piment ça ne va pas donner. Si tu fais le traitement et tu n’ajoutes pas ensuite l’engrais, tu ne récolteras rien non plus », a soutenu le producteur.   Pour le moment, ces maraîchers se débrouillent eux-mêmes. « Nous n’avons aucun soutien », dit-il. Une fois les sacrifices bien consentis il y a des bénéfices certains, rassure SOMBIE . Le piment est écoulé en Côte d’Ivoire. « Les femmes viennent payer pour envoyer vendre en Côte d’Ivoire. Nous n’avons pas d’usine de piment au Burkina. S’il y avait une usine au Faso, on pouvait facilement écouler notre production mais nous n’avons qu’une usine de tomates », poursuit ce dernier. En plus du piment, M SOMBIE est en train d’aménager une autre parcelle pour la culture de la tomate.

Pourtant, depuis longtemps, cette zone était délaissée par les exploitants. Pourquoi fait-elle maintenant l’objet d’intérêt pour la culture maraîchère? « Ce sont les temps qui ont changé. Effectivement cette zone n’était pas exploitée. En fait, nous manquons de parcelles au bord des cours d’eau », situe SOMBIE . Il a une expérience dans le jardinage car dit-il, à Diarabakoko, lui et son géniteur en étaient les pionniers. « Bien avant il n’y avait assez qui s’aventuraient dans le domaine. A un moment donné chez nous les parcelles ne produisaient pas bien et nous avons abandonné suite au découragement. Maintenant que la culture du piment est très rentable nous avons jugé bon de revenir dans le domaine », a expliqué l’exploitant qui ne sait pas encore s’il va revivre les mêmes déboires de la faiblesse de rentabilité. « Nous allons encore essayer, si ça marche nous allons continuer et si ça doit devenir comme ce que nous avons déjà vécu, nous allons abandonner », prévient SOMBIE.

La production du piment rapporte beaucoup, foi des acteurs que nous avons trouvés sur place…

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