C’est sous le thème «  promouvoir  l’éducation inclusive de la petite enfance basée sur le jeu (EIPEJ) » que s’est tenue cette 9ème édition de la campagne « Tirer la sonnette d’alarme pour l’éducation inclusive 2023 ». Sous l’égide de l’Organisation Dupont pour le Développement Social, cette neuvième (9ème) édition visait entre autres objectifs la mobilisation  et l’implication des élèves et des écoliers en faveur de l’éducation inclusive, la sensibilisation de l’opinion publique, des parents d’élèves sur l’accès à l’éducation des enfants handicapés et la promotion de l’éducation inclusive de la petite enfance et l’interpellation  des autorités, des décideurs, des acteurs et partenaires techniques et financiers sur leur responsabilité à rendre accessible l’éducation inclusive pour tous les enfants.

Adama TRAORE

Il faut dire que de nos jours, 73% des enfants handicapés ne sont pas scolarisés pour des raisons diverses à savoir entre autres la perception négative du handicap dans nos sociétés, le manque d’infrastructures adéquates, le manque de matériels didactiques, de personnels qualifiés etc.  L’ODDS en appelle à toutes les autorités et à tous les décideurs afin qu’ils prennent diligemment des mesures pour faciliter l’accès des enfants handicapés à l’école. Ce plaidoyer en faveur des enfants handicapés s’étend également à ceux de la petite enfance. Selon la sœur Gisèle Coulibaly, représentant de la présidente de l’ODDS, il est important de commencer l’inclusion au niveau du préscolaire. « Dès la petite enfance, si on ne les inclut pas, ce n’est pas évident que ce soit facile au primaire.

De plus l’enfant apprend plus facilement dans le jeu » a-t-elle déclaré. A entendre le directeur régional en charge de l’éducation,  Souilliou Karantao, l’éducation inclusive est prise en compte. Cela est bien perceptible pendant les examens scolaires où les dispositions prises permettent aux enfants handicapés de composer aisément. « Dès le préscolaire, tous les enfants en situation de handicap sont pris en charge » a-t-il dit. Le conseiller technique Boubié Ido, représentant le gouverneur, se réjouit de cette sensibilisation. En effet, selon lui, cette activité cadre bien avec les objectifs de développement durable parce que l’inclusion est un facteur très important pour atteindre l’objectif de l’éducation pour tous. « Tous les enfants ont le droit à l’éducation » a-t-il conclu.

Pour rendre opérationnelle cette inclusion, la représentante des élèves, Safoura Tanou a cité quelques mesures à savoir, la formation des enseignants pour la prise en charge des enfants en situation de handicap, l’inscription à l’école des enfants en situation de handicap, l’acceptation des enfants en situation de handicap par la enseignants, etc.  Utilisant tous les moyens, cloches, sifflets, tam-tam, vuvuzelas, boites vides, les élèves  soucieux de l’avenir de leurs camarades handicapés ainsi que leurs partenaires à l’éducation ont fait un tintamarre assourdissant  pendant une minute afin de se faire entendre par les autorités et les décideurs.

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