Après une semaine de confinement, le dispositif sécuritaire déployé autour du domicile de l’opposant Cellou Dalein Diallo a été levé mercredi 28 octobre. La mesure avait été sollicitée par la mission conjointe ONU – UA – Cédéao au terme de son séjour à Conakry. Arrivé second à l’élection présidentielle du 18 octobre avec 33,5% des voix selon la Céni, Cellou Dalein Diallo continue de contester ces résultats et de revendiquer la victoire face au président sortant Alpha Condé qui, lui, a effectué une visite victimes des violences post-électorales de ces derniers jours qui ont fait 21 morts selon le gouvernement, une trentaine selon l’opposition.
Vêtu d’une chemise bleu électrique, le chef de l’État traverse les salles de l’hôpital militaires du camp Samory Touré en centre-ville de Conakry. Accompagné du ministre de la Défense Mohammed Diané, Alpha Condé prend des nouvelles des patients et leur adresse un geste de soutien.
« Que ce soit les militaires ou les civils, nos médecins ont fait des efforts extrêmement importants, de façon indifférente, qu’ils soient militaires ou civils, parce que tous les Guinéens sont égaux devant la santé et devant la loi », explique Alpha Condé.
Le but de l’opération est double : démentir les rumeurs qui circulent sur son propre état de santé et montrer que l’heure est à l’apaisement. Au même moment, le dispositif sécuritaire déployé autour du domicile de l’opposant Cellou Dalein Diallo est levé : « Je ne veux pas que les gens considèrent que cet allègement, si on peut l’appeler ainsi, doit occulter l’objectif que nous avons : celui de défendre la victoire que l’on a acquise dans les urnes et de refuser par tous les moyens le hold-up électoral que M. Alpha Condé est en train de préparer. »
Très critique envers la mission conjointe, Cellou Dalein Diallo a salué les récentes déclarations de l’Union européenne et de la France, selon qui des doutes persistent sur le processus électoral.
Selon des sources de la RFI
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