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Célébration de la journée mondiale de la santé mentale à Bobo: l’Association Saint Camille veut conscientiser les populations sur ce fléau

En prélude de la célébration de la journée Mondiale de la santé  mentale, l’Association Saint Camille de Lellis ASCL a tenu  ce mardi 10 Octobre 2023 dans la salle des fêtes de la mairie centrale de la ville de Bobo-Dioulasso. L’objectif de ce point de presse est de contribuer à l’éveil des consciences des populations sur l’importance de la santé mentale et de rappeler aux décideurs la nécessité d’agir pour faire de la santé mentale une priorité. Elle a été présidée par Emmanuel Ouédraogo, le Préfet du département de  SATIRI, représentant le Haut-Commissaire de la province de Houet.

Judicaël  S .SOMBIE

Chaque année, le 10 Octobre marque la célébration de la journée mondiale de la santé mentale. Elle a été  décréter par l’organisation mondiale de la santé depuis 1992.Pour cette année, elle est célébré sous le thème  » la santé mentale, un droit humain et universel ». A l’occasion de cette journée, un regain d’intérêt à l’égard des maladies mentales dont la charge ne cesse de s’accroître dans le monde et particulièrement en Afrique chez les enfants et les adolescents.

une vue des participants à cette conférence de presse

Pour le préfet du département de Satiri, Emmanuel Ouédraogo, la santé mentale est une grande préoccupation car elle concerne tout le monde.IL tient a rappelé que selon une étude du professeur Orouna Ouédraogo, la santé mentale est un phénomène qui doit intéresser tout le monde  car au Burkina Faso, près de 42% des personnes de 18 ans et plus  ont déjà souffert d’une forme de maladie mentale. Le préfet continue en affirmant que les causes de la maladie mentale sont généralement dues aux difficultés socio-économiques, la pandémie à coronavirus 2019, les questions de sécurité et la crise humanitaire.  La maladie mentale en elle-même ne constitue pas de problème, la population à travers des préjugés, des stigmatisations et même les us et les coutumes font souvent des atteintes au droit humain à travers les ajustements. Emmanuel Ouédraogo ne tarde pas dire que les personnes malades sont la plus part victimaires, écartées, isolées et subissent des traitements inhumains.

Ph du  préfet du département de Satiri, Emmanuel Ouédraogo

Pascaline Ouédraogo, une jeune fille âgée de  trente-trois 33 ans, couturière de profession nous témoigne sa souffrance avec la maladie mentale. Selon elle, la maladie a commencé quand elle avait 25 ans et cela à provoquer le manque de sommeil. Elle continue en disant qu’elle entendait des voix des personnes qui parlaient. Pascaline Ouédraogo avoue être envoyé chez des guérisseurs mais n’a pas eu gain de cause. Et c’’est en 2015 , qu’une tante l’a accompagner au centre Notre Dame de l’Esperance de Bobo   mais admets les difficultés traversés. Selon elle, la maladie mentale est comme un couteau à double tranche. Pour ce fait, elle affirme qu’une chose est de se battre contre la maladie, une autre chose est de se battre contre le regard, la méfiance, le rejet et la peur de la société. La témoigne du jour confesse être accompagner par sa famille et ne tarde pas à remercier les acteurs de l’association Saint Camille de Lellis  qui représente pour elle une seconde famille. Elle termine en souhaitant que la maladie mentale soit un jour considéré comme les autres maladies.

Ph de Pascaline Ouédraogo, victime

Pour le secrétaire général de l’ASCL, Abbé Emmanuel NABALOUM, plusieurs activités ont été ponctué à la célébration de la journée mondiale de la santé mentale à savoir une campagne de sensibilisation populaire, des émissions radiophoniques, un cross populaire  une conférence, une cérémonie officielle de la commémoration et une journée portes ouvertes. A travers ses activités, l’ASCL a voulu rappeler a la population qu’une autre vie est bien possible après une expérience de la santé mentale. Elle veut aussi inviter les autorités à s’inscrire comme une priorité la promotion de la santé mentale comme le stipule l’OMS. Selon le SG de l’ASCL, les centres de thérapeutiques de l’ASCL ont accueilli et pris en charge 1500 patients. En ce qui concerne la réinsertion en famille, le centre dénombre plus de 300 personnes, pour les réinsertions dans les activités professionnelles, le centre  compte une centaine.

Ph du secrétaire général de l’ASCL, Abbé Emmanuel NABALOUM

L’Association Saint Camille de Lellis (ASCL)  œuvre depuis 2014 dans la prise en charge des personnes en détresse mentale errant dans la ville à travers le centre notre Dame de l’Espérance de Bobo-Dioulasso.

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