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Banfora/CASCADES : le taux de succès au BEPC et au BAC est successivement de 36,10% et 44,10%

Dans la matinée de ce Vendredi 21 Juillet 2023, une équipe du Journal en ligne Jeune reporter.net est allée s’entretenir avec le Directeur Régional des l’Enseignements Post-Primaire et Secondaire de la région des Cascades, l’inspecteur Alidou Karim KONE. L’objectif de cet entretien est de toucher du doigt les réalités liées à l’enseignement Post-Primaire et secondaire de cette région. 

Adama TRAORE 

Jeune Reporter.net : Bonjour monsieur le directeur.

Monsieur le Directeur : Oui bonjour.

Jeune Reporter.net : Comment vous vous appelez ?

Monsieur le Directeur : Je m’appelle Alidou Karim KONE. Inspecteur de l’Enseignement secondaire. Directeur Régional des Enseignements Post-Primaire et Secondaire de la région des Cascades.

Jeune Reporter.net : Quel état des lieux faites-vous des examens du BEPC et du BAC de la session 2023-2024 ?

Monsieur le Directeur : Merci. A ce jour nous avons pu faire ces deux examens. BEPC d’abord et ensuite le BAC. Dans l’ensemble tout s’est bien passé. Nous avons transmis tout ce qui était des documents à transmettre à Ouagadougou. Pour ce qui concerne l’état des lieux, j’imagine que ce sont les résultats que vous voulez. Au BEPC nous avons fait un taux de 36,10% de taux de réussite. Au baccalauréat, un taux de réussite de 44,10%.

Jeune reporter.net : Quelles ont été les difficultés rencontrées au cours de ces deux examens ?

Monsieur le Directeur : Ce sont des activités qui regroupent un grand nombre de personnes et qui se préparent depuis le début de l’année scolaire. Bien sûr ça ne peut pas se passer sans difficultés. Cette année nous en avons eu quelques-unes. D’abord dans l’organisation de ces deux examens, le ministère a mis en place un nouveau logiciel qui devait gérer les deux examens, étant donné que les gens n’étaient pas bien outillés il Ya eu quelques difficultés dans l’ensemble sur le plan national, mais à notre niveau dans la région des Cascades cas même il faut dire que les acteurs n’ont pas été trop dérangés. Pour le baccalauréat également s’étaient les mêmes difficultés que nous avons pu surmonter. Tout ce qui est arrivé nous avons pu gérer dans le cas contraire nous demandons de l’aide depuis Ouagadougou. Au tout début des épreuves du BEPC nous avions des difficultés pour les feuilles de composition qui ne sont arrivées tôt. Une fois arrivées nous avons immédiatement fait le dispatching partout et même à Mangodara ou les gens ne pensaient pas que nous allons pouvoir faire les examens parce que dite zone rouge. Tout cela grâce à l’appui de l’administration au niveau local et les FDS nous avons pu gérer Mangodara. Et pour ce qui est du baccalauréat, les candidats ont été convoyés vers Banfora dans les mêmes circonstances.

Jeune reporter.net : Pour ce qui concerne ces deux examens y a-t-il eu des cas de fraude ?

Monsieur le Directeur : Les cas de fraudes ça ne peut pas manquer. Il y a eu des tentatives de fraudes. Ce qui nous ont été signalés c’est au niveau du baccalauréat avec un téléphone portable et très vite grâce à la vigilance des acteurs ont a pu bloquer la personne et je pense qu’elle doit répondre devant les juridictions.

Jeune reporter.net : Quel bilan faites-vous des résultats de ces différents examens par rapport aux années passées ?

Monsieur le Directeur : En terme de bilan, il faut reconnaitre que les résultats sont en baisse par rapport à l’année dernière ou au BEPC nous étions à 46 et quelques pourcents et au BAC nous étions à 46 et quelques pourcents également. Il faut savoir que la tendance est nationale car le taux national est également en baisse.

Jeune reporter.net : La situation d’insécurité est-elle la cause de cette baisse des taux de réussite ?

Monsieur le Directeur : C’est possible parce qu’il y a eu beaucoup de déplacement de candidats. Au niveau local à deux jours de l’examen du BEPC nous avons eu à déplacer des centres d’examens parce que nous avons eu des alertes ou la sécurité nous a amené à faire déplacer des centres. Les enfants ont été certainement déconnectés, c’est possible car n’étant pas dans sa zone de résidence, n’étant pas dans son biotope, ça peut causer des stress.

Jeune reporter.net : Depuis un certain nombre d’années, la région des Cascades tient la queue quand il s’agit des résultats scolaires, selon vous entend que premier responsable des enseignements post-primaire et secondaire de la région des Cascades, quelles sont les difficultés qui minent le système éducatif dans cette partie du Burkina Faso ?

Monsieur le Directeur : En tant que premier responsable, je dirai que les difficultés sont liées à tous les niveaux : actuellement nous avons l’impression que tout le monde à baisser les bras. D’abord chez les acteurs, chacun se dit ce n’est pas le travail à moi seul, ces élèves qu’ils réussissent ou pas ce n’est pas mon problème. C’est l’impression que j’ai, chacun a baissé les bras. Au niveau des parents c’est la même chose il y a un laisser-aller. Aujourd’hui les enfants apparemment ne sont pas suivis. Au niveau des élèves eux-mêmes, ils se disent l’école n’est pas la seule voie de réussite. Il n’y a pas de soutien de la société pour accompagner les acteurs que nous sommes Donc l’un des l’autre, toute la société a lâché.

Jeune reporter.net : Quelles solutions préconisez-vous en tant que premier responsable ?

Monsieur le Directeur : Nous acteurs pouvons faire des plaidoyers aux parents d’élèves, organiser des activités, primer les élèves. Si nous faisons ça peut être que ça va aller. Ailleurs nous voyons des bonnes volontés aller faire l’école pour organiser des journées d’excellence. Cela manque chez nous et même quand on approche la réaction n’est pas trop ça. Mais il appartient à nous les acteurs de continuer à aller vers les gens, peut-être qu’on sera accompagné un jour. Sensibiliser les gens. Motiver les acteurs que nous savons : les enseignants, les éducateurs, toute l’administration scolaire. Apporter la motivation pour que les gens repartent comme avant. Aux élevés s’est les sensibiliser et les mettre au travail.

Jeune reporter.net : Quel message avez-vous à lancer à l’endroit des élèves, des parents et des enseignants ?

Monsieur le Directeur : A l’endroit des parents, je dirai qu’ils reprennent leur place, qu’ils soient les parents des enfants, les parents des enseignants, les parents des acteurs de l’enseignement. Qu’ils reprennent leur place et qu’ils fassent ce qu’ils doivent faire en tant que parents qui aiment les enfants. Un père ou une mère qui aime son enfant ne va pas le laisser aller à lui-même comme ça. Il va l’encadrer. Qu’ils fassent ce travaille. A l’endroit des élevés, je leur dirai de toujours croire en l’école. Il est vrai que l’école n’est pas la seule voie de réussite mais c’est la voie principale qui mène à la réussite. Aux enseignants, à tous les autres acteurs de l’enseignement c’est se dire que s’est à nous de construire la société. Les élèves que nous avons aujourd’hui sont les hommes de demain. Si nous aimons ce pays nous devons donner tout de nous pour que ces enfants-là réussissent pour que ce pays-là puisse avancer. Dire à l’administration, donnons-nous la main pour que ça puisse marcher.

Jeune reporter.net : Quel sera votre message de fin pour cet entretien ?

Monsieur le Directeur : Mon message de fin sera de dire que pour l’éducation j’y crois. Je sais que quelque chose peut être fait et il faut que chacun fasse son travail pour que ça marche. Je vous remercie.

Jeune reporter.net : Merci à vous également et à très bientôt

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